Plus le temps passe, plus je suis malade. Oui, je suis malade de voir partir les grands noms du spectacle, un par un, victime de ce temps qui nous tue tous. Henri Salvador...de tous les temps, de toutes les époques et de toutes les générations. Un exemple de vie qui n'aura pas connu la maladie et personnellement, je m'y attendais...Quel talent mais aussi quel appétit de vivre et de rire!! Je me souviens de notre unique rencontre à Montélimar pendant l'été 2004. Ce Grand Seigneur de la chanson était venu chanter devant des milliers de fans. Même en tant que journaliste, je n'ai pas pu l'approcher facilement. C'est grâce à sa femme que tout s'est bien passé. Une rencontre brève, une interview rapide avec quelques photos mais quel charmeur! Sacha Distel venait de nous quitter et Henri m'a en parlé comme de son fils avant d'évoquer les imitations faites de lui. "Mon copain s'appelle Laurent Gerra" m'a-t-il lancé dans un grand rire! Nous avons échangé quelques mots puis il est parti sur scène délirer et chanter avec son public. Je retiendrai de Monsieur Henri Salvador non seulement le talent et la classe à l'état pur mais aussi la joie de vivre et l'exemple qu'il a été pour un grand nombre d'artistes et d'anonymes. Je regrette de ne pas l'avoir revu sur une scène ou dans une loge, même improvisée à l'extérieur comme c'était le cas à Montélimar. Merci Henri pour toutes ces années de bonheur et de tendresse. Aujourd'hui, vous devez être en bonne compagnie avec Boris Vian, Charles Trenet, Guy Lux et l'ami Joe Dassin. A bientôt!