Deuxième édition d’Age Tendre et Tête de bois avec un plateau de rêve préparé par notre ami, Patrick Carrier : Danyel Gérard, Frank Alamo, Rika Zaraï, Demis Roussos, Michel Orso, Georges Chelon, Pierre Groscolas, Patrick Topaloff, Michèle Torr, Patrick Juvet ( à la place de Richard Anthony, souffrant), Stone et Charden, Pascal Danel, Marie Myriam… Une « brochette » de rêve pour passer une journée non moins paradisiaque dans le vaste parc des expos de Valence. Sur scène pour présenter chacun des artistes de la glorieuse tournée 2007 : Frédéric Zeitoun, le spécialiste de la chanson française qui propose ses services tous les matins sur France 2. A noter une participation exceptionnelle réussie pour le chanteur du «cru » Gianni Lorenti qui a interprété l’un de ses titres avec succès entre deux numéros de prestige. Pendant près de trois heures, ils ont défilé avec leurs grands tubes : de « Biche, oh ma biche » à « J’ai bien mangé, j’ai bien bu » en passant par « Angélique » et « Sans chemise sans pantalon », le public n’a pas décroché un seul instant son attention de la scène sur laquelle deux représentations ont été données. En mars 2008, annonce Patrick Carrier, producteur en chef de la tournée, "une dizaine de petits débutants vont commencer la troisième tournée à partir de Saint-Etienne: Marcel Amont, Annie Cordy, Claude Barzotti, Herbert Léonard, les Surfs..." Un million de spectateurs ont déjà applaudi leurs idoles en France et dans d'autres pays. Le succès est complet et pas près de retomber. Alors, d’où vient cette attraction pour « Age tendre et tête de bois » dont certains ont dit qu’il s’agissait d’une « tournée de pépés sur le retour » ?? D’abord, la période « cernée » par les producteurs dépasse maintenant les années 60 avec les seventies et même un peu les années 80. Trois décennies décriées par Rika Zaraï lors d’une interview vendredi soir, comme « l’âge d’or de la chanson française ». Une puissance de ces textes sans prétention est restée intacte auprès du public. Et pour cela, il suffit de voir les gens debout, applaudir, chanter, s’émouvoir même à la reprise d’un refrain. Et on arrive à une deuxième explication : ces chansons sont associées à des moments forts d’une existence qui était plutôt placée sous le signe de l’insouciance. Dans l’ensemble, beaucoup de spectateurs le clament en chœur : « Nous nous rappelons des plus jolis instants de notre vie ! ». Une vie différente comme ose le dire Frank Alamo quand il lance entre deux tubes au public : « Cette chanson date d’un époque où il n’y avait pas de radars et de stress sur les routes !». Tout est presque résumé dans ces propos peut-être simplistes mais tellement révélateurs d’une époque révolue. Car sans négliger le progrès nécessaire à toute civilisation, le goût de la nostalgie sans réserve explose quand on écoute les chansons de ces artistes placés de nouveau sous les feux de l’actualité. « Certains médias voulaient nous faire passer pour dépassé » disait vendredi Pascal Danel. Il semble que le résultat est encore bien loin du compte car seul le public dira stop ou encore dans les années à venir.